Noyée dans ses voix, hantée par ses visions, une incertitude plane quant à la clarté de son hymen. Du fond immémorial de notre terre catholique, on glorifie non pas la turpitude de nos grands chefs mais leur sainteté.
C’est là le legs de notre chaste mythologie, la légèreté de nos plus lourdes statues.
Et la gravité de l’esprit de France.
Son pucelage lui colle aux fesses comme la guillotine colle à la tête d’un certain Louis. L’une flotte dans les nuances et brumes de la légende, l’autre, au cas plus tranché, est tombé dans le panier de l’Histoire.
Qu’importe ! Les deux sont du même ciel : celui des beaux sangs et âmes choisies victimes de l’infamie.
Assassinés par la gueusaille impie.
Elle était peut-être pucelle notre Jehanne, certainement française. Ce fut là son essentielle vertu. On la décrit volontiers martiale alors qu’une mariale douceur enflammait son coeur fait pour la paix, non pour l’épée.
Et jusqu’à ce que ces bandits de républicains ôtent la couronne, sectionnant sa tête allant avec, à notre bon Louis le XVI ième, elle personnifia l’éternelle lignée royale française.
Etouffée par la Révolution mais point inhumée.
Jehanne est l’ange de la France chrétienne, la Vénus de notre patrie amoureuse des vignes et de leur champagne, la vierge compagne de nos folles campagnes et de nos villes sages... Dans son aura de pureté, mi mièvre, mi acide, à jamais elle incarne le bonbon anglais de nos mythes, caramélisé par un sacré cochon !
"Dans son aura de pureté, mi mièvre, mi acide, à jamais elle incarne le bonbon anglais de nos mythes, caramélisé par un sacré cochon ! "
"On la décrit volontiers martiale alors qu’une mariale douceur enflammait son coeur fait pour la paix, non pour l’épée."
C'est, pour moi, une preuve qu'il vous fut inspire. Vous avez reproduit tant que vous avez pu surprendre de l’éclat que les muses vous ont révélé