Le combat de José Bové est horizontal : il défend des valeurs palpables. Tout en étant opposé comme lui à l'invasion de la culture Mac-Donald en France mais loin d'être un fanatique de la guerre aux humburgers, je vais quérir ma pitance de temps à autre chez les cuisiniers yankees. Après tout, quelle importance ? Nous ne sommes sur Terre que pour quelques décennies.
La Terre qui n'est pas éternelle... Si la plupart des fumeurs acceptent de prendre le risque de détruire leur corps, de contracter un cancer des poumons pour le plaisir de fumer, pourquoi n'accepterions-nous pas de prendre le risque d'abîmer la planète pour gagner un peu plus de confort, de sécurité, de bien-être ? Qu'y a-t-il d'illégitime à cela ? Rien n'est impérissable en ce monde. La planète se détruira sans nous un jour. Le soleil lui-même mourra car à l'échelle cosmique il n'est pas perpétuel lui non plus.
Etre contre la mondialisation, n'est-ce pas aussi irresponsable qu'être contre la révolution industrielle qui a certes profondément endommagé la planète depuis un siècle mais, quoi qu'on dise, nous a indéniablement fait progresser ?
Les économies d'énergie ? Pure aberration : les réserves de pétrole seront brûlées de toute façon. Que ce soit à petit feu ou à vive flamme, le pétrole brûlera au service de l'activité humaine. Quoi qu'il arrive l'Homme brûlera le pétrole et fatalement il y aura des rejets nocifs dans l'air, économie d'énergie ou pas.
Bien sûr, sur le plan psychologique ces rejets étalés plus longuement dans le temps PARAITRONT moins nocifs pour l'environnement car moins perceptibles à l'échelle humaine. Mais à l'échelle géologique, quelle différence ?
La mode de l'écologie est surtout une manne commerciale pour les industriels : sous prétexte de préservation de l'environnement ils vendent au peuple, et au prix fort, des gadgets à haute valeur morale (voitures "moins polluantes"), mais dont se contrefout la planète Terre.
Bové passera. La Terre passera. Les étoiles passeront. L'esprit demeurera.