• Précédant la guerre à balles réelles, il y en a une autre pour laquelle on prête moins d’attention : la guerre des mots.

    A mensonges réels.

    Le terroriste c’est toujours l’adversaire, “vérité” vieille comme le monde...

    Terroriste, cela signifie qui inspire, prépare, instaure la terreur.

    Par nature, toutes les armées légales sont faites pour terroriser. Conçues précisément pour la terreur. C’est leur raison d’être. Toutes, dans les faits, terrorisent les autres armées en conflit ainsi que leurs populations.

    L’armée française, comme toutes les organisations militaires souveraines, ne fait pas exception : elle est une entreprise  terroriste légale.

    Une armée qui ne terrorise pas n’est pas une armée.

    Bref, si on qualifie de “terroriste” telle ou telle organisation militaire ou para-militaire sous prétexte qu’elle est notre adversaire idéologique, alors il faut également adjoindre cet adjectif à notre armée. Nous sommes les terroristes de nos ennemis.

    En ce qui concerne les Talibans, je ne vois pas en quoi leur combat ne serait pas honorable.

    Selon nos critères -fatalement arbitraires- on les taxe de “terroristes”. Eux se voient comme des héros défendant une cause juste.

    Et je les comprends. Je me mets dans leur peau, je conçois très bien que l’on puisse croire sincèrement, profondément aux valeurs de son propre camp.

    Je ne vois pas au nom de quoi je devrais juger les talibans et rétrograder leurs sacrifices, leur combat, leur idéologie au rang de “terrorisme”. Eux nous perçoivent comme des envahisseurs, des décadents, des oppresseurs irréligieux, des barbares occidentaux, des fanatiques de la démocratie, des empereurs de la laïcité absolue, etc.

    Mes détracteurs me répondront que je devrais les considérer comme des “terroristes” au nom du fait qu’ils ne sont pas de notre camp...

    Pure subjectivité !

    Par conséquent je ne prends pas partie dans les affaires martiales de ce monde, en toute objectivité, en pleine conscience, en parfaite honnêteté.

    Pour moi les terroristes c’est toutes les armées, légales ou non reconnues. Puisque toutes terrorisent. Si nous refusons de l’admettre, alors reconnaissons que chaque organisation combattante défend la vérité de ses membres.

    Toutes les armées, légales ou non reconnues, roulent pour leur propre chapelle. En quoi serait-il inique que les Talibans oeuvrent pour leur camp ? Soit on les qualifie de terroristes et en ce cas nous nous incluons également à travers ce terme, soit nous les considérons eux aussi comme les défenseurs de leurs valeurs et les reconnaissons comme des égaux idéologiques avec tous les égards que cela induit.

    Les valeurs des Talibans sont nécessairement honorables de leur point de vue, au même titre que nous sommes persuadés que les nôtres sont honorables.

    Sous dépendance de culture, de position politique, de religion ou d’athéisme, de sensibilité personnelle, d’Histoire, de pressions conscientes ou inconscientes, de formatage d’esprit, impossible de juger !

    Dans l’absolu, qui pourra prétendre savoir quel camp a tort, quel camp a raison ?

    Certes, en retrait, je ne me rallie à aucune couleur mais quand même, dans le doute et par principe de précaution, moi je dis “VIVENT LES ... !”

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  • Le laideron devait chèrement payer l’offense de sa naissance faite au cercle des vénustés que je côtoyais. L’apparition de cette pitoyable chose sur la Terre des gens bien nés évoluant, comme moi, dans la douceur de la soie et les avantages de l’esprit, était la négation-même de la beauté, l’ennemie de la grâce, l’antithèse de l’élégance.

    Paysanne de son état, boiteuse, courbée, mal nourrie et pourtant obèse, misérable avec ses haillons, sa saleté, sans éducation ni moindre finesse, la cible de mes flèches de sybarite allait également devenir le bouc-émissaire des plus cruelles doléances de la haute société que j’incarnais dans sa plus brillante expression...

    J’ordonnai à mes valets d’aller extraire la gueuse de son lamentable sillon, d’emmener de force -à coups de volées de bois vert pour tout dire- ce sombre oiseau sur l’autel de son sacrifice : le parvis de mon château, garni pour l’occasion des plus séduisantes représentantes de la gent éduquée : beautés insolentes à peau de pêche et au galbe racé.

    Pour la distraction de tous et le juste, sévère châtiment de cette haïssable infirme, autant dire une criminelle, je souhaitais l’humilier pour le restant de ses jours. Cette sinistre femelle n’ayant hérité du sort qu’épines et défaveurs, elle ne méritait nulle indulgence de la part de ses distingués oppresseurs.

    Son péché était grand, qui consistait, en s’exposant à leur vue, à provoquer chez les femmes bien mises à la taille congrue et à la toilette raffinée, grimaces de dégoût et quolibets d’agacements et à produire chez leurs amants les mêmes effets, doublés de féroces désirs de la ganter !

    Par sa présence importune, en imposant sa hideur aux regards de ces fortunées dont les traits flatteurs rendaient encore plus ignoble son visage d'indigente, elle gagnait spontanément leur mépris.

    Je décidais que le monstre devait être couvert de crachats après avoir été rudoyé par les côtés les plus représentatifs de sa déchéance : sa patte folle, son dos débile, sa taille d’ogresse, sa face porcine recevraient en priorité les coups les plus cinglants de la part de l’aristocrate assemblée.

    Sans la moindre pitié et sous les plus odieux sarcasmes.

    Ce qui fut fait.

    Et bien fait : de toutes ces créatures en dentelles, les plus belles furent les plus appliquées à lui administrer la leçon. C’est qu’elles avaient le souci d’affirmer, sans mollesse et parfois avec fureur, leur droit de régner et sévir sur tout ce qui ne sied pas à leurs critères esthétiques.  Ce qui est compréhensible et parfaitement honorable de la part de ces détentrices du goût.

    Les hommes quant à eux s’amusèrent surtout à faire chauffer le cuir délicat de leur gant sur les joues de la pouilleuse et faire claquer les semelles de leur bottes contre son adipeux et énorme séant.

    Enfin avant de la rendre à sa fange on lui rasa si bien les cheveux qu’au lieu de la qualifier encore de “pouilleuse” au terme de ce premier apprentissage de la vie auprès du beau monde, on pourrait l’appeler “coche lisse”.


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  • Je suis français, héritier de la Gaule légendaire, enfant des siècles mythiques, fruit de deux mille années d’Histoire sombre et éclatante, attaché à mes valeurs, épris de la culture lumineuse et des traditions baroques de mon pays.

    Français oui, mais pas au point d’y perdre mon humanité !

    D’un point de vue horizontal je suis farouchement enraciné dans cette terre où nos aïeux firent pousser leurs céréales originelles autant que leurs grains de folie.

    Mais dés que je sors de ce jeu puéril dont je ne suis en réalité nullement dupe et que sans plus de fausses passions et sociales complaisances j’élève mon regard, alors je me moque magistralement de ces petitesses dont vous faites des montagnes. 

    Une fois seul avec moi-même, face à ma claire conscience d’éveillé suprême, loin des chants grossiers des défenseurs de miasmes temporels et autres pataugeurs hystériques s’enlisant dans les sables de leur siècle, j’oublie le fumier de ces cochons humains et vole vers les sommets de la pensée, attentif aux magnificences de la Création, ne voyant plus que l’essentiel, libre, grand, glorieux, pur et serein dans mon ciel de vérité.

    Alors qu’ils s’alarment sur des sujets insignifiants et que, oubliant qu’ils mourront bientôt, se préoccupent de l’avenir de leurs illusions, s’inquiètent du métissage culturel et racial du pays, prévoient des vanités économiques, choisissent leur parti politique, versent leurs larmes pour des drapeaux, saignent pour des bobos idéologiques, serrent les dents pour des âneries prises au sérieux, bref alors qu’ils sont emportés dans le tourbillon de leur ridicule érigé en système institutionnel, patriotique et même civilisationnel, moi je monte, monte et monte encore.

    Et me retrouve dans des hauteurs vertigineuses, aux antipodes de leur humanité porcine, à une distance incalculable des fumées de leur monde.

    Oui je suis français tout comme eux, tout comme vous. Je suis moi aussi fils de ces gaulois d’Epinal, je chante avec vous les vieux quais de Paris, évoque dans un même choeur vibrant femmes et terres immémoriales chères à nos poètes, véritables hanteuses de notre mémoire collective, je salue également la Marianne pétrifiée de nos mairies. Je bois encore en votre compagnie les petits blancs des bistrots et les grands vins de la Loire.

    Mais pour moi la grandeur de la France s’arrête aux deux mètres de de Gaulle et, juste après, à l’extrémité du dernier étage de la Tour Eiffel.

    Au-dessus, c’est le vaste espace des esprits supérieurs auquel, avant toute autre chose, impérieusement, définitivement, divinement, et que cela vous plaise ou non, j’appartiens.

    Ma vraie patrie n’est pas ce petit coin de terre -que j’aime et défends cependant parce que j’en suis issu- d’éternels abrutis racistes, belliqueux (comme ces coqs qu’ils foutent sur le toit de leurs églises), râleurs et stupidement consuméristes mais l’Univers entier, galaxie après galaxie, atome après atome.

    Français oui, avec fierté, mais surtout libre de m’en moquer.

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    http://www.dailymotion.com/video/x27fqs2_francais-mais-sans-en-faire-un-fromage-raphael-zacharie-de-izarra_webcam

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  • Belle était la défunte, noir était le ciel.

    Troublé, songeant à l’inhumée, je cherchais à fuir ces heures. Mon pas résonnait tristement dans les flaques de pluie.

    Etrange effet de l’accablement : progressivement le crépuscule de mars, doux comme le cadavre, enchantait mon âme en deuil.

    Elle gisait au fond de son tombeau depuis la veille et moi je marchais, les pensées légères en ce soir où tout pourtant n’était que larmes. Dans la nuit humide je me remémorais ses cheveux, ses traits, ses yeux.

    A force de jouer avec les nappes d’onde au sol, mes semelles se gonflaient d’eau. Et un inexplicable délice montait en moi, comme si une rose s’enroulait autour de mon coeur pour l’embrasser de ses épines.

    Sa dépouille devait être bien blanche et toute glacée dans sa sépulture, pensais-je, tandis que, désinvolte, mon pied faisait de molles éclaboussures. La gravité avait quitté mon front, mes chaussures trempées occupaient de plus en plus mon esprit.

    Nous étions en cette période intermédiaire de l’année que je redoutais tant à cause de sa morbidité.

    Et que j’attendais avec feu, exactement pour la même raison...

    La saison des giboulées est une de mes sources d’ivresse austère : c’est une fête morose des éléments qui me caresse, une grisaille pleine d’éclats qui me blesse. Le temps béni et maudit du spleen, entre nuages vifs et azur sombre. Banales agitations météorologiques provoquant chez moi de véritables ébranlements, d’intenses brumes, de profonds mouvements intérieurs...

    Bref, le mois de mars est un beau chant sinistre pour esthètes mélancoliques.

    De plus en plus absorbé par les minuscules mares éphémères sur mon passage, un monde mouillé, argenté et chantant pénétrait ma conscience et se superposait à l’autre monde, derrière moi. (L’eau sous mes pieds ne se substituait pas à la tombe, elle ne l’effaçait pas ni ne la brouillait, non, je dis bien qu’elle s’y ajoutait.)

    A travers les vaguelettes produites par mon talon, je faisais le lien -peu évident, certes complexe mais cependant bien tangible- entre le flic flac de la vie aqueuse et le silence des corps rendus à la poussière.

    Son pur, clair et familier des gouttes s’éparpillant sur le trottoir, issues de la même réalité qu’une morte étendue sous la terre, muette, invisible. La palpitation qui rencontre la pétrification comme le bleu côtoie la tourmente et la lumière croise la glace lorsque sur nos têtes s’abat la grêle et que dans nos villes apparaissent les milliers de flaques où se reflètent chacun de nos visages, en pleurs ou pleins de rires.

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  • Alors que le Docteur Xavier DOR  est actuellement persécuté par le système judiciaire français pour ses héroïques prises de position anti-avortement et manifestations non-violentes aux abords des hôpitaux où sont pratiqués des exterminations de fœtus, je prends conscience de la coupable inertie de nos évêques.

    Pas un ne remue la mitre et ne bouge la crosse.

    Véritables comptables de l’ordre républicain établi occupés à vérifier si les gargouilles de leurs cathédrales sont bien à leur place, orgueilleux pantins dominicaux parés d’artifices aussi éblouissants que stériles, il me semble que ces “hauts-fonctionnaires” de l’église sont surtout là pour s’étourdir des fumées d’encens et s’afficher dans leur glorieuse, sage, statique, prudente splendeur...

    Comme au temps de la montée du nazisme en Allemagne où leurs prédécesseurs préféraient se tourner vers leurs cloches, aujourd’hui les prétendus défenseurs des valeurs les plus sacrées restent muets face au scandale de l’avortement. Si ces archanges de nos chefs-lieux ne se mouillent pas, hé bien moi je dis que ce sont quand même des poules mouillées.

    Ne pas faire de vagues, collaborer par omission avec le pouvoir laïc d’inspiration maçonnique, c’est à dire athée, se fondre dans le siècle, tel paraît être le mot d’ordre chez les dignitaires de l’Eglise.

    Ces soi-disant représentants de la vérité céleste sont en réalité des mollassons, des sans-couilles, des caniches à la solde de leurs maîtres sur le trône temporel leur lançant des cacahuètes endorphines depuis l’Elysée.

    Ces évêques ne sont pas des pasteurs d’âmes en éveil mais de vulgaires gardiens de statues, des concierges de pierres dormantes, des toutous prostitués à la cause d’une putain républicaine-maçonnique au front tricolore.

    Bref, des guignolos déguisés en évêques.

    Le jour où nos évêques seront couillus, qu’ils taperont du poing au lieu de baisser leur froc devant le crime étatique, ce jour-là ils pourront sans honte arborer leur attribut viril en guise de crosse à la messe du dimanche pour montrer à leurs ouailles que c’est eux qui ont désormais la plus grosse.

    Pour l’heure je les considère comme des eunuques, des petites bites, des couilles molles, des impuissants bons à tendre leur cul de tarlouzes à la république des enculeurs.

    Pendant que nos évêques châtrés se font sodomiser par les apôtres de Marianne, un vieillard vertueux de 84 ans, parce qu’il a voulu défendre l’innocence, se fait lyncher par les tribunaux dans l’indifférence générale.

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