• Cet édifice de béton lépreux au coeur de Daka au Bengladesh respire la léthargie des destins plombés, suinte les rêves de rats crevés, distille l’ennui d’un pain quotidien mêlé de sciure.

    Il resplendit d’ignominie.

    Ces taudis oxydés par des lustres cafardeux me fascinent. De leur hideur desséchée émane un charme cauchemardesque. Leur grisaille est d’un autre siècle, d’un autre monde, d’une autre humanité.

    Ce château d’immondices est issu des songes lointains d’un rêveur plongé dans une nuit immémoriale.

    Quelles sortes de macchabées, de zombies, de cadavres momifiés, de fantômes en haillons peuvent bien croupir entre ces murs morts inhumés sous leurs propres toiles d’araignées ?

    Nul n’imagine que des locataires puissent payer un loyer pour vivre, dormir, manger, chier, copuler dans cette ruine crapuleuse...

    Ce tombeau de sinistrose tranchante où pourtant des humains vont et viennent, se reposent, se parfument, regardent la télévision, jouent, pensent, aiment, pleurent, rient et meurent, ce mausolée dédié à la poussière des temps révolus, véritable paradis des rats, est une oeuvre d‘art de désolation et de déprime.

    Peut-on faire pire en peinture ? Concevoir une réalité plus sombre avec un pinceau ? Rendre aussi vivante, sur une toile, cette dépouille architecturale ?

    Le naturel de cette épave surpasse l’imaginaire. Ces fenêtres bouchées par la crasse, ces fils entremêlés, cette plomberie déglinguée, ces brèches donnant sur le néant sont plus évocateurs que ce qu'inventerait n’importe quelle main d’artiste.

    Cet immeuble en agonie est un monstre de beauté maudite.

    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/x2irgjk_trou-a-rat-raphael-zacharie-de-izarra_school

    https://www.youtube.com/watch?v=ADS2pojdz0w&feature=youtu.be




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  • De quel droit des esprits archaïques et malveillants se dressent-ils contre le progrès social que constitue le libre accès à l’avortement pour toute victime de grossesse ?

    La féministe enceinte décide souverainement de la mise hors-circuit de ce qui parasite ses entrailles. Son corps n’appartient  pas à l’Humanité, il est la propriété de la Révolution, de la Contestation, de la République, plus précisément des lobbys pro-avortement.

    L’embryon n’est pas l’enfant du Ciel, il est le détritus de la Terre. La résistante aux lois de la nature a le devoir de dire NON !

    Par ses combats héroïques elle a enfin gagné la liberté de s’opposer à la tyrannie génésique. C’est à dire le privilège d’insulter son fruit à peine germé, la faveur de le déraciner tout vif de l’antre maternel, l’avantage de le réduire au silence avant même qu’il ne l’ouvre ! C’est par cette autorité coercitive exercée contre les enfants à naître -si âprement acquise- que l‘on mesure l’immense dignité et la libératrice avancée des adultes. En vainquant les forces de son sexe, la fille des Lumières est devenue l’artisane de son destin.

    Le foetus est un importun, un gêneur, un furoncle, une pathologie que la femme toute puissante de notre monde affranchi des aliénations ancestrales doit éjecter manu-militari de son autel intime.

    Le ventre plat de la suffragette libérée est un sanctuaire, la gestation une injure à sa féminité.

    C’est pourquoi je dis que l’avortement devrait être non pas un simple droit mais un véritable système incitatif appliqué dés les premiers signes d’infection. Sa pratique, une vocation, un dogme, une religion pour tout médecin soucieux de salubrité publique. Et même, soyons en avance sur notre temps, une obligation esthétique pour la mère moderne désireuse de faire la chasse aux kilos superflus.

    Le sort d’Adam est de s’identifier à sa conjointe et l’avenir d’Eve est d’atteindre la stérilité.

    Quant à Dieu, c’est un facho intégriste qui doit mourir sous le scalpel de la raison, au même titre que son égal inutile l’avorton !


    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/x2ioahx_pour-le-droit-absolu-et-inalienable-a-l-avortement-raphael-zacharie-de-izarra_school

    https://www.youtube.com/watch?v=NojHKqoeecM&feature=youtu.be

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  • Tandis que tout autour de moi n’est qu’opulence, beauté, légèreté, douceur de vivre, justice sociale (et même privilèges et chances inouïes en règles générales pour qui a vu le jour en France), je n’entends que plaintes, doléances, jérémiades en tous genres.

    Alors qu’un paradis est réellement sur cette Terre, du moins en France, je vis entouré d’une humanité mécontente, insatisfaite, aigrie...

    Plus on leur donne à mes contemporains ces bagnoles, ces frigos, ces télévisions, ces canapés, bref toutes ces babioles qu’ils réclament sans cesse en se persuadant qu’ils trouveront dans cette accumulation matérielle leur bonheur, moins ils sont heureux.

    Afin que ces ingrats qui maudissent leur sort de repus commencent enfin à apprécier leur existence d’éternels blasés, il faudrait les priver de cette graisse matérialiste qui les étouffe.

    Ces pachas qui s’ignorent ne méritent pas leur luxe car ils ne savent pas le goûter. Au lieu de rendre grâces au Ciel pour ces trésors dont ils jouissent depuis toujours, ils le maudissent parce qu’ils aimeraient avoir plus de chaînes de télévisions, une seconde voiture, des vacances plus magnifiques, des chaussures plus chères, une maison plus vaste, un bateau, etc.

    Et dans leurs regrets de ne pas posséder encore plus, ils insultent le monde dont les richesses gratuites, universelles, accessibles ne les touchent point.

    Le destin leur a offert santé, revenus, facilités, liberté, biens élémentaires mais surtout superflus, aides et avantages en tous genres, et pourtant ils pleurent. Ils se prétendent pauvres, victimes, malheureux, malchanceux, tristes... Ils n’aiment pas leur existence, ils estiment que leur vie est un fardeau, ils trouvent dix reproches à faire à chaque journée qui passe. Ils ont tant de choix de nourritures que le repas du midi devient un problème et le souper un casse-tête, l’indécision face à toute cette abondance les rendant encore moins reconnaissants... Leur salaire, leurs rentes ou leurs allocations ne sont jamais assez élevés, les services publics toujours défaillants selon eux, les restaurants pas assez bons, la météo rarement en accord avec leurs attentes...

    Bref, ces enfants de roi sont pourris.

    Et lorsque je leur annonce mon bonheur sain de simplement pouvoir rêver sous les étoiles, me promener dans les bois, contempler la Lune (tout en les invitant à suivre mon exemple), ils prennent mes joies virgiliennes pour une injure à leur aspirations de consommateurs.

    Ils se moquent de mon dépouillement qu’ils assimilent à de la misère... A leurs yeux se contenter des choses essentielles et mépriser le secondaire, c’est être un minable. Eux ne désirent que jouir des choses qui se monnayent. Ils ne comprennent pas que je puisse aimer la vie sans artifice car la vie, selon leurs critères, est un puits sans fond à combler de bagatelles, c’est à dire une éternelle insatisfaction.

    Ils piétinent ce joyau qui brûle en eux parce qu’ils se sont enchaînés à des vanités. Leur dignité, ils la mettent dans l’apparence de leur voiture, dans le choix de leurs vêtements, dans leur pouvoir d’achat. Et dans leurs sempiternelles récriminations.

    En effet, ils se figurent être des esprits estimables, libres et rebelles parce qu’ils se révoltent contre leur condition, font entendre leurs “souffrances”, luttent pour l’amélioration de leur situation... Sur le plan social, matériel, humain, ils sont au sommet mais se croient au fond du gouffre.

    Et ils se lamentent du chômage, de la pauvreté, des inégalités sociales, de l’essence de plus en plus chère dont, sans rire, ils se disent les proies...

    S’ils ne sont pas heureux, c’est qu’ils ne méritent pas de l’être.

    Si, pleins d’ingratitude à l’égard de tout, ils se désolent d’être nés sous cet azur rempli de manne et de lumière, moi je m’envole à leur place. S’ils ne savourent pas ce qu’ils ont et se désolent de ce qu’ils n’ont pas, moi je me délecte du contenu de leurs poubelles. S’ils se voient en martyrs de la vie, moi je les éclaire en leur montrant qu’ils ont tort de cracher sur leur fortune.

    Au lieu de leur souhaiter encore et toujours plus de confort, d’argent, de distractions toutes plus imbéciles et abrutissantes les unes que les autres, je leur dis : aimez la vie !

    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/x2hzc29_aimez-la-vie-raphael-zacharie-de-izarra_school

    https://www.youtube.com/watch?v=ZjFtB-lFeZ4&feature=youtu.be

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  • Vous voilà donc mort monsieur Diard, vous qui sembliez solide comme un marbre, durable comme un siècle...

    Je vous ai toujours connu vieillard. En réalité vous paraissiez immortel dans vos cheveux blancs. Vous aviez la ride profonde et le regard silencieux des grands sages. Votre visage était un terreau, vos mains des massues. Et votre parole, rare mais féconde, résonnait comme d’immémoriales sentences paysannes. 

    Vous étiez de la race révolue des hiboux d’antan. Le berger de la bête et de la flore, l’ami de la graine et du fagot, l’amant du Soleil et de la Lune. Un oiseau agreste d’envergure onirique. Un seigneur agraire, le dernier des Mohicans sarthois, un poète des labours, le troubadour des pissenlits.

    Chaste et vertueux.

    Vous sentiez le foin, la pluie, les saisons...

    Pour la société vous n’étiez rien qu’un vieux bouseux sans intérêt, un péquenaud dépassé par son époque, un rescapé de la féodalité perdu dans la modernité, un gueux du passé oublié par le reste du monde.

    Pour moi et tous les esprits subtils et supérieurs, vous étiez un prince.

    Crotté et magnifique. 

    Votre univers, votre réalité, votre passé et votre avenir, votre idéal et votre éternité, c’étaient vos champs.

    Et rien d’autre.

    L’âtre auprès duquel vous réchauffiez votre vie humble et fruste, c’était pour moi un paradis intime qui brûlait délicieusement dans le soir. Un authentique refuge poétique. L’incarnation simple et brute de mes rêves virgiliens les plus purs.

    Et lorsque vous avanciez sous la bourrasque d’un pas lent et résolu, inébranlable, le front nu, le regard altier, fourche en pogne,  je voyais en vous une statue en marche. Ou un épouvantail plein de paille et de mystère...

    Votre évasion, votre fantasme, votre ambition, votre chimère, votre folie c’était la terre, toujours la terre et rien d‘autre que la terre.

    Vous l’aimiez comme un père aime son fils, vous qui n’aviez pas de descendant, pas d’épouse, point de foyer. Votre enfant, le seul que vous avez aimé passionnément, ce fut le sillon.

    Vous conceviez la mort comme une prairie sans fin où pousseraient des gerbes d’or que vous faucheriez à l’infini sous un astre étincelant... Je me souviens que vous souriiez à l’évocation de cette rêverie agricole, vous souriiez doucement, les yeux pleins de bonheur, les lèvres murmurant d’indistinctes bénédictions à l’adresse de ce Dieu des paysans qui rayonnait en vous comme l’unique soleil d’une existence vouée au travail champêtre...

    J’ignore si en mourant vous êtes arrivé dans ces inépuisables étendues de blés qui vous sont si chères, peut-être avez-vous trouvé encore mieux que ce à quoi vous vous attendiez, mais j’aime à me figurer votre silhouette éternelle parmi les épis dorés, fauchant les récoltes de l’Eden dans un été perpétuel...

    Adieu monsieur Diard, je vous aimais beaucoup. Adieu et bon vol dans votre ciel d’azur et d’herbes sauvages, de chaume et d’épeautre, de corbeaux et de chats-huants.


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  • La Création est non seulement grandiose mais encore pleine de délicatesse. Elle est mystérieuse, complexe et théâtrale dans ses grandes lignes comme dans ses moindres détails.

    Infiniment élevé, cet azur chargé de nuages énigmatiques est pourtant à portée de notre vue, à hauteur de nos pas : le Ciel est un génie qui porte le linge blanc de la simplicité.

    Dans ses principes suprêmes, le symbole vaut l’atome et la beauté fait partie des briques élémentaires de la matière. Conçu à l’image divine, l’Univers est plein de sens, de miroirs, de jeux, d’énigmes et de réponses en formes de questions.

    La forme révèle le fond, le songe est l’éther du réel, la lumière la pierre de l’impalpable.

    Et le roc, la terre, les astres, l’onde et la flamme sont des reflets de l’invisible.

    Bref, Dieu a semé des fleurs sur les cailloux et répandu des diamants dans le sable.

    Il a truffé la merde de poésie et mis le feu à la neige. Il a inclus des merveilles dans la pourriture qui renaît et insufflé de l’espoir à la cendre issue de l’illumination.

    Mais il a aussi orné les sommets de joyaux et jeté des roses dans les étoiles.

    Même ce qui est laid est beau : le ver, l’araignée, la fange ou le parasite sont des miracles eux aussi.

    Il a donné leur éclat propre aux éléments qui se combinent entre eux tels des feux d’artifices sans cesse renouvelés.

    Ainsi les abeilles sont pour moi la preuve de l’existence de Dieu.

    Insérées dans la dentelle du Cosmos, elles font partie de ses plus fins et plus admirables rouages.

    De leur vol industrieux et fécond, intégré dans le cycle de la vie, sort du miel. Etrange coulée de Soleil surgie de leurs ailes...

    De fleurs en fleurs, elles offrent cet or à la Terre à travers une chaîne d’événements aussi aériens qu’absolus...

    Dans ce fruit de la nature, je vois le plus grand des prodiges ! Faut-il être divin pour imaginer un processus aussi ingénieux qu’empreint de grâce, de sainteté, de majesté ! Ce nectar est la réunion parfaite de l’utilité et de l’Art.

    Toute la poésie, la littérature, l’inventivité, la musique et l’élégance du monde créé sont dans cette onde sucrée.

    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/x2hi1jc_preuve-de-l-existence-de-dieu-par-le-miel-raphael-zacharie-de-izarra_school

    https://www.youtube.com/watch?v=gyUavfznisw&feature=youtu.be

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