• Non l’homosexualité n’est pas une maladie.

    C’est même un signe d’excellente santé mentale.

    L’homosexualité est rassurante : elle est la preuve que l’hétérosexualité n’est pas une sinistre fatalité, pas une affreuse singerie générationnelle, pas un horrible conditionnement machiste. Mais une option libératrice capable de faire salutairement détourner de leur cible prédestinée les flammes contestatrices du rebelle.

    L’homme éduqué peut désormais échapper à l’emprisonnement de son genre, aux stéréotypes affligeants de ses ancêtres, à l’oppression de son sexe physique, bref au despotisme de l’hétérosexualité !

    L’inversion sexuelle est une bénédiction tombée du Ciel des Droits de l’Homme pour l’heureux élu né sous la bonne étoile républicaine. C’est une grande joie pour les parents équilibrés qui découvrent l’orientation privilégiée de leur enfant.

    C’est également une vraie richesse pour toute société soucieuse d’encourager les aberrations des minorités et de les élever au rang de modèle dominant, par esprit d’égalité de faire de l’exception la norme, heureuse d’inventer de nouveaux horizons génétiques et moraux afin de faire triompher les merveilles déviantes, les artifices sensuels, les modes intellectuelles, les avant-gardes sociales et autres “fantaisies” comportementales en vogue.


    Bref, concurrencer l’infâme atavisme de la nature, détrôner Dieu -ce dictateur-, contester et violer ses lois immondes pour les remplacer par la tolérante, humaniste et tellement plus sympathique culture gauchiste...

    N’oublions pas que la nature est fondamentalement fasciste et que l’hétérosexualité, la procréation, le modèle familial traditionnel sont les expressions les plus révoltantes, les plus grotesques et totalement anti-démocratiques du déterminisme hétérosexuel et qu’il faut combattre cet insupportable état de fait.

    L’homosexualité est tellement souhaitable qu’elle génère bien des jalousies parmi les hétérosexuels.

    L’homosexualité, il faut quand même le reconnaître, que l’on soit pour ou contre, c’est tellement plus original que la rigide, fade, traditionnelle hétérosexualité !

    L'homosexualité, justement parce qu’elle est la panacée, le sommet des aspirations conjugales de tout être sexué, le modèle de la perfection matrimoniale par excellence, est intolérable pour certains hétérosexuels aigris qui, pleins d’envie mêlée de frustrations de ne pas être nés homosexuels, ressentent une grande injustice du sort !

    Chose compréhensible : l’hétérosexualité est en effet devenue beaucoup trop banale, tristounette, décevante, ennuyeuse...

    L'hétérosexualité fait naître des citoyens prétendument évolués pitoyablement conformes à une Création tyrannique aux conceptions tranchées. L'hétérosexualité décrète une ridicule séparation des sexes, ce qui est évidemment  indigne de nos raffinements, de nos nuances aménagées et vérités sur-mesure...  L'hétérosexualité rend ses adeptes esclaves de clichés millénaires.

    Pour toutes ces raisons, l’hétérosexualité est la pire des injustices de ce monde.


    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/x2432pr_l-homosexualite-est-une-benediction-raphael-zacharie-de-izarra_webcam


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  • Soucieux d’entretenir des rapports sains et sereins avec mes détracteurs, autrement dit désireux de me réconcilier avec la Terre des hommes, avec la planète des vivants, avec notre monde moderne enfin -et surtout avec moi-même-, j’ai décidé de revoir de fond en comble mes idées, mon coeur, ma sensibilité politique et humaine.
     
    Et de virer de bord au nom de la concorde générale et de mon évolution vers le progrès républicain démocratique..
     
    Ce qui de ma part est une révolution intérieure, une révélation intime, un éblouissement douloureux mais salutaire. Et c’est dans un déchirement rédempteur que je me débarrasse des haillons gris et poussiéreux de la morale ancienne, me mettant brièvement à nu, pour revêtir les habits neufs, pimpants et fraternellement tricolores de la nouvelle éthique : le règne de l’absolue égalité, de l’ouverture de tous les droits pour tous, de l’abolition des moindres petites différences, de la chasse aux discriminations.
     
    Et du respect d’autrui à travers l’auto-censure dans l’emploi de certains vocables du dictionnaire considérés comme trop choquants car c’est par l’usage et l’abus de certains termes politiquement incorrects que commence la discrimination.
     
    Le constat est mortifiant. Il faut bien que je me rende à l’évidence : mon âme est pourrie par mes tendances fascistes.
     
    Avec mes positions anti-avortement, anti mariage homosexuel, anti féministe primaire, je ne suis qu’un pauvre rétrograde, un arriéré ridicule, un horrible dictateur de la morale la plus étriquée et terriblement obsolète, un défenseur de valeurs périmées datant du Moyen-Âge...
     
    Mea culpa.
     
    Parce que je veux interdire aux homosexuels l’accès au mariage, un droit pourtant essentiel pour toute personne libre de ses choix vivant dans une société humaniste où l’égalité est un principe fondamental, je me montre égoïste et injuste.
     
    Mais je veux changer. Je vais changer; Je change. Je suis changé.
     
    Mea culpa.
     
    Oui les hommes ont le droit de se passer la bague au doigt entre eux devant le maire, oui il est non seulement normal qu’il en soit ainsi dans un pays ouvert, un pays dont les habitants jeunes et vieux, pardon jeunes et “expérimentés”, adoptent les moeurs de leur temps, mais il est également beau de les voir s’embrasser tendrement sous les ors républicains...
     
    Je m’imagine non sans émotion monsieur Soral embrasser amoureusement Dieudonné devant monsieur le maire... Ces deux grands homosexuels refoulés devraient oser se déclarer leur flamme je trouve, au lieu de convertir négativement leur inhibition homosexuelle à travers des propos de haine et d’intolérance... Je me figure encore Alain Delon se bécotant avec Jean-Paul Belmondo, deux affreux machos qui seraient unis par les liens doux et sacrés -mais réellement sacrés- de l’homosexualité décomplexée... Ce serait tellement beau ! Cela les rendrait plus authentiques, plus féminins je veux dire. Plus humains, plus tolérants, plus dans l’air du temps.
     
    Surtout Delon, ce facho de la pire espèce ayant déclaré à la télévision sans la moindre hésitation que “l’homosexualité était contre-nature” !  Quelle horreur ce type ! Il devrait commencer par s’épiler, se mettre des piercings et fréquenter des boites gays. Enfin faire comme tout le monde quoi ! Il n’y a rien de si extraordinaire que cela de se faire sodomiser par ses copains. Il faut être de son temps quoi ! Ce n’est quand même pas compliqué de se fondre dans la masse. Malheureusement Delon préfère faire le malin, rouler des mécaniques en répandant son homophobie et ses idées réactionnaires... Dieu merci je ne veux plus être assimilé à cet esprit rétrograde. Moi je veux progresser.
     
    Mea culpa.
     
    Oui les femmes ont le droit de se débarrasser (pour un oui ou pour un non, peu importe car cela les regarde et c’est ça la vraie démocratie) de ce morceau de chair inutile que des inquisiteurs atrophiés de l’intelligence, souvent des religieux à la cervelle de moineau et au coeur sec parfaitement insensibles aux souffrances morales inouïes de la femme non désireuse d’enfanter, disent dotée d’une âme... Ils appellent même ce détritus “un homme en devenir” ! Non mais quelle blague ! Quels débiles ces intégristes ! Et dire que j’ai partagé leurs convictions d’un autre âge...
     
    Mea culpa.
     
    Le féminisme, ce droit inaliénable des femmes de devenir des hommes, cela va tellement de soi... Comment ai-je pu me dresser contre une telle évidence, une chose si naturelle, si saine, si juste ! Et inversement, à présent que j’ai changé de cap, je veux que les hommes aient le droit de porter des jupes dans la rue. Ca j’y tiens particulièrement ! Moi même cela faisait si longtemps qu’en secret je poursuivais ce rêve qui me semblait inaccessible... Car évidemment comme tous les garçons normalement constitués, non seulement je brûle d’être homosexuel, mais en plus je souhaite enfin pouvoir porter jupettes, petits souliers, soutien-gorge et bas en public. C’est tellement dans l’ordre naturel des choses que la question ne se pose même pas. Oui, j’ai le droit, LE DEVOIR (afin de montrer l’exemple aux autres mâles encore sous l’emprise des vieilles idées bourgeoises hétérosexuelles), de me vêtir des plus féminins atours dans les lieux privés et publics.
     
    Il faut en finir avec mes idées oppressives d’hier ! Désormais je suis homosexuel, pro-avortement et définitivement féministe. Et je peux l’avouer, cela me fait un bien fou de me lâcher ENFIN ! L’expérience de la tolérance, vraiment quel pied !
     
    Mea culpa, mea culpa, mea culpa.

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  • Pierre,

    Ce n’est pas du tout une pirouette la réponse que je vais te faire, aussi contestable qu’elle te semblera, cette réponse est sincère, vraie, aussi concrète que le roc : ma poésie je l’écris de manière anecdotique sur mes blogs et autres farces fracassantes du NET, mais essentiellement sur le papier vif de mes jours qui passent. 

    Je VIS la poésie avant que de l’écrire, je la vis de l’intérieur comme de l’extérieur. Ma vie terrestre est un interminable poème Pierre. Et ma mort sera le prolongement fulgurant et éternel de cette lyre que je suis. Je vis la poésie... 

    Jusqu’au fond des poubelles que je sonde, parfois. Cette poésie est indicible et proche à la fois, formelle aussi mais souvent à mots couverts. 

    Cette poésie mienne que tu dis molle, en réalité elle est glaciale, sereine et belle comme le givre. C’est ma conception de la poésie Pierre.

    La poésie authentique m’éloigne de ces feux que tu crois sacrés et autres agitations temporelles vulgaires. Ma flamme à moi, elle est gelée, elle n’est pas rouge mais bleue, et si elle brûle c’est parce qu’elle est de glace, non de feu. 

    Je me fiche de Rimbaud et de ses dérèglements “miasmeux”, ce n’est pas l’or que je veux mais l’azur. La Poésie ne prend pas aux tripes justement, elle s’adresse à l’âme. 

    Et lorsqu’elle prend racine dans les tripes, comme dans la soupe aux légumes, elle s’en éloigne à l’infini. 

    La poésie c’est, pour moi, s’extraire de la chair, des lois du temporel, sortir du temps pour planer bien au-dessus du plancher des vaches, à deux doigts de Dieu. 

    C’est se doter d’ailes mystiques et s’élever jusqu’à l’absolue immatérialité, côtoyer l’essence des choses et ne faire plus qu’un avec le Verbe. Vois-tu, la poésie pour moi c’est l’accès à la virtualité, à l’impalpable, c’est ne plus toucher les atomes mais les traverser. 


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  • Pierre,

    Rêver d’ailleurs, précisément c’est de cela dont il est question. 

    Et on ne rêve bien de voyages verticaux que lorsqu’on est sous la Lune, hors des choses désirées, loin des étoiles, que l’on croupit dans un bon vieux trou de péquenauds, comme moi. Mais cette tombe depuis laquelle fusent mes rêves, moi je l’assimile glorieusement à une tour d’ivoire du haut de laquelle je morgue le monde, isolé comme le roi des cons -assumé- au milieu de l’escalier.

    Oui il faut de tout pour faire un monde, même un IZARRA (car il n’y en a qu’un seul dans tout l’Univers) aux conceptions poétiques étriquées, fouilleur de poubelles, rouleur à vélo, railleur de Duponts et marchant à côté de ses vieilles pompes déglinguées qui font honte à son Isabelle. Et même obsédé par la vie secrète de son voisin, seul vrai centre d’intérêt immédiat de son existence de rat radieux depuis le départ de Coralie, ex-sujet d’études izarriennes.

    Tu es né sur la terre plutôt que sous la lune. Soit. Alors va, la Terre entière est à toi, je te la laisse, tu as toute ta vie pour la parcourir, et même dépasser ses horizons de pluies et de vents, de soleil et de plomb. 

    Moi j’ai l’éternité pour courir après les astres. 

    Et cela, depuis mon simple escalier. A partir du trou du cul du monde, cela peut sembler paradoxal mais l’infini s’ouvre réellement à moi. 

    Et ce ciel à explorer, il commence sous mes pieds. Tu es le point de départ de mon regard sur le Cosmos sans limite. C’est pourquoi tu es si essentiel, et en même temps si dérisoire, dans ma cosmogonie poétique.

    Ma poésie Pierre, est une miette de lumière qui part de mon refuge de rongeur (je te rappelle que ton plafond est mon plancher et que symboliquement ton ciel est mon point de départ) pour s’élever vers l’Empyrée. Je me sers des soupes de la mère Chapogne, authentique carne de la vieille province pétrifiée pour, à partir des fulgurants contrastes qu’elles provoque en moi, faire surgir le feu olympien. La soupe aux légumes est le carburant de ma fusée lyrique.

    Ma poésie, et tu le sais, prend racine dans ce XIXème siècle visqueux, rance, morbide, poussiéreux, étriqué, périmé, si souvent dénigré par mes détracteurs... En effet, c’est un petit pays, un patelin de bouseux, un repaire de ploucs qui pue la bouse de vache et les habitudes jaunies des pensionnaires d’hospices misérables, un patelin plombé par la torpeur, l’immobilisme, suintant la crétinerie ambiante et la gnôle locale, mais justement c’est de là que tout démarre, que tout naît, que tout commence, que tout germe, que tout s’élève, que tout évolue.

    Bref, que tout s’allume et ne s’éteint JAMAIS.

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  • Pierre, au nom de la Lyre, pour l'amour des muses, pour le salut et la gloire du Verbe, Pierre je te le demande, je t'en supplie, sers leur soupe poétique aux pauvres cons comme moi...

    Pense à moi et aux autres, à moi et à ceux de mon ciel, à nous tous qui sommes nés sous la Lune plus que sur la Terre.

    J'attends que du fin fond des potagers sidéraux l'on nous verse, à nous les réprouvés que le siècle condamne et affame, non pas un breuvage louche, acidulé, fluorescent aux saveurs métalliques, prétendument révolutionnaires, irréelles mais une bonne vieille soupe chaude et épaisse au goût de choux du père Anselme, de carottes de ton jardin et de patates de cette vieille carne avaricieuse d'Alphonsine !

    Parce qu’elle vient de loin, qu’elle a la consistance des vraies légendes, la profondeur des temps vécus, la clarté des rêves éternels, le mystère des fumées oniriques, la marmite de petits légumes frais cuisinés au sel de Guérande, crois-moi, est plus incendiaire et agitatrice que les cris aigus de tes cordes sèches qui elles n’atteindront jamais les oreilles bouchées du père Grégoire, ce grigou puant qui sait mieux que personne dénicher ces coins miraculeux où éclosent les plus gros cèpes !

    Pierre, j’aime particulièrement ton nom qui me rappelle tant de choses anciennes, belles et essentielles...

    L’authentique poésie, Pierre, survit aux millénaires. Ne sème pas pour flatter les modes humaines. Ensemence plutôt pour plaire aux étoiles. Moi je brille. Je ne comprends pas ta plume mais je brille : c’est moi et le peuple du zénith que tu dois séduire -car depuis nos sommets immémoriaux nous sommes inextinguibles- et non pas ces buveurs de mensonges faits de toc et de paille qui se disent enfants du siècle !

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